En suite de la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux allant porter sur certains revenus catégoriels perçus à compter du 1er janvier 2018 (revenus salariaux, revenus de remplacement, pensions, rentes viagères, revenus des travailleurs indépendants et revenus fonciers) le délai de reprise de l’administration fiscale française passera, pour ces revenus perçus au titre de cette année 2018, de 3 à 4 ans, et expirera, par suite, le 31 décembre de la quatrième année suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due, soit le 31 décembre 2022.
Par exemple, pour les revenus de l’année 2017 lesquels sont déclarés en 2018, le délai de reprise expirera le 31 décembre 2020. En revanche, pour les revenus imposables au titre de l’année 2018, le délai de reprise expirera le 31 décembre 2022.
Il est à noter que, cette mesure tendant à rallonger le délai général de reprise de l’Administration fiscale française, n’aura aucune influence sur le délai spécial de reprise de cette dernière lequel continue d’expirer le 31 décembre de la dixième année suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due.
A titre de précision, ce délai spécial ne s’applique que dans des situations spécifiques lesquelles sont prévues par la loi et qui englobent notamment le cas de non-respect des obligations déclaratives concernant les comptes détenus à l’étranger.
Etant entendu que ce droit de reprise concerne les seuls revenus ou bénéfices afférents aux obligations déclaratives non respectées.